Il n’y a pas d’alternative à la réduction des émissions de CO2 au niveau national


Grande a été ladéception de la Conférence mondiale sur le climat de la COP, qui s'est achevée dimanche à Madrid. La communauté internationale n'a pu s'entendre que sur le compromis minimum à savoir que les pays devraient présenter d'ici 2020 des objectifs de protection du climat améliorés.

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von swisscleantech
17.12.2019

Les États-Unis, l’Australie et le Brésil en particulier ont bloqué les négociations et affaibli les résultats. Les pays n’ont pas pu s’entendre sur des règles de transparence efficaces. Celles-ci doivent déterminer la manière dont les pays rendront compte de leurs réductions d’émissions et de leur soutien financier.

Une fois de plus, il n’y a pas eu d’accord sur les règles du commerce international des certificats. C’est particulièrement important pour la Suisse, qui est l’un des rares pays à continuer à dépendre des certificats étrangers. Malgré les risques qui en découlent pour la Suisse, le Conseil fédéral veut, dans le cadre de la révision totale de la loi sur le CO2, couvrir d’ici 2030 les deux tiers des réductions requises par des certificats étrangers.

Mais cela pourrait désormais changer. La Conseillère fédérale Sommaruga a tweeté (en allemand): «Je suis déçue par les résultats de la Conférence mondiale sur le climat. Nous avons préconisé des règles de marché claires qui sont réellement efficaces. La Suisse doit d’autant plus relever le défi de progresser dans la mise en œuvre de mesures fortes de protection du climat au niveau national.»

swisscleantech ne peut qu’être d’accord avec cette exigence, car pour atteindre le zéro net en 2050, une réduction d’au moins 45% est nécessaire en Suisse d’ici 2030.

Avec cet objectif plus ambitieux, la Suisse ne serait en aucun cas un pionnier. Le Danemark a récemment adopté un objectif de réduction de 70 % d’ici 2030, sans utiliser de certificats étrangers. Et l’UE veut aussi devenir climatiquement neutre d’ici 2050. À cette fin, la Commission européenne a présenté un paquet climatique ambitieux, l’accord vert européen. En mars 2020, la Commission a l’intention de proposer une loi européenne détaillée sur le climat.

Le résultat des récentes élections et les enquêtes en cours le confirment: La population Suisse elle-aussi souhaite une politique climatique plus ambitieuse. Il appartient maintenant au Conseil national d’inscrire dans la loi sur le CO2 un objectif national plus élevé, dans l’intérêt de la population Suisse.

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