« La Suisse laisse passer une chance. La loi aurait fourni un cadre légal approprié pour la mise en œuvre. Ce cadre fait maintenant défaut. Il est clair que la large alliance de l’économie n’est pas parvenue à expliquer à la population l’importance de la loi sur le CO2 dans la lutte contre la crise climatique », déclare Fabian Etter, co-président de swisscleantech. « Retour à la case départ : il va donc falloir trouver des mesures susceptibles d’être approuvées par une majorité. Ensuite, celles-ci devront être mises en œuvre à un rythme accéléré. Une économie climat compatible – tel est notre slogan, et c’est en ce sens que nous allons continuer de nous engager. »
Fabian Etter est convaincu que les coûts économiques attendus des dommages causés par le réchauffement climatique ne nous permettent pas d’attendre plus longtemps. Pour que l’économie puisse continuer à générer des profits, elle doit préserver l’environnement. La Suisse passe également à côté d’une immense opportunité économique : des investissements dans des technologies innovantes favorisant la protection de l’environnement augmenteraient la création de valeur en Suisse et permettraient de créer de nouveaux emplois.
Des mesures uniquement à caractère volontaire, c’est une illusion
Même si de plus en plus d’entreprises s’engagent pour la protection du climat, c’est une illusion de croire que l’objectif de neutralité climatique de la Suisse d’ici 2050 puisse être atteint par des mesures à caractère uniquement volontaire.
« Les entreprises attendent des responsables politiques qu’ils mettent en place des conditions-cadre claires en matière de protection du climat. Pour elles, la sécurité de la planification est essentielle. Il faut donc élaborer maintenant un nouveau projet de loi le plus rapidement possible », indique le co-président de swisscleantech.
La votation n’était qu’un début
Avec le rejet de la loi sur le CO2, le processus d’élaboration de la loi va devoir recommencer. swisscleantech va agir pour que soient élaborées des solutions respectueuses du climat et de l’économie, susceptibles d’être approuvées par une majorité – pour les bâtiments comme pour les transports et le développement des énergies renouvelables. Le résultat de la votation montre que la sensibilisation des milieux économiques et de la population à la protection du climat doit demeurer un objectif important.