COP21 à Paris: l’économie s’adresse au Conseil fédéral avec «Call for Action»


Communiqué de presse sur la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris du 30.11. au 11.12.2015

Berne. 17.11.2015. La Conférence sur le climat de Paris va ouvrir des perspectives pour la politique climatique des prochaines décennies. A la veille de cet événement majeur, l’association économique swisscleantech a mené un dialogue actif avec des entreprises nationales et internationales. Il en est ressorti un «Call for Action» public qui a été remis aujourd’hui au gouvernement. Les dirigeants économiques encouragent le Conseil fédéral à reconnaître qu’une politique climatique suisse ambitieuse offrira des opportunités à l’économie. Ils appellent les politiques à définir des conditions-cadre crédibles et durables – avant tout un prix pour le CO2.

Dans leur «Call for Action», les représentants de l’économie formulent trois messages principaux:

 

1. Il n’y a pas de dilemme entre croissance et protection du climat.

Le monde ne doit pas choisir entre croissance économique et protection du climat. Les deux sont possibles. Une politique climatique cohérente et résolue accélère les innovations et les investissements dans des technologies et infrastructures efficaces et à faibles émissions. Elle ouvre de nouveaux champs d’activité et marchés à l’économie suisse. Au niveau des entreprises, cela permet de sécuriser les coûts opérationnels et les emplois. Par contre, si l’on pratique une politique climatique sans conviction, cela nuit à l’économie. En effet, à long terme, la croissance ne sera possible qu’avec une économie qui préserve le climat. Sécheresse en Californie, fonte du permafrost et glissements de terrain en Suisse, tempêtes en Allemagne et autres événements extrêmes de plus en plus fréquents tout autour du globe touchent déjà à l’heure actuelle les entreprises et leurs chaînes de création de valeur. Plus nous attendrons pour prendre des mesures, plus le coût en sera élevé.

2. Il faut des conditions-cadre claires – en particulier un «Price on Carbon»

Pour que l’économie fasse les bonnes innovations et les investissements pertinents, il faut que la politique envoie des signaux clairs. Le signal le plus important est l’adhésion à un price on carbon. Les milieux économiques sont d’accord sur le fait qu’il faut fixer un prix pour le CO2 qui dans chacun des pays doit être un élément des conditions de régulation. C’est l’instrument le plus libéral et administrativement le plus efficace pour atteindre le nécessaire objectif des deux degrés. 

3. La Suisse doit se positionner comme pays précurseur sur le climat 

C’est une grande chance pour la Suisse, mais c’est aussi la responsabilité d’un pays riche et innovant de se positionner comme pays précurseur sur le climat. La Suisse doit tout mettre en œuvre pour que cette importante conférence sur le climat soit un succès. Pays hautement développé, elle doit notamment montrer l’exemple avec des objectifs climatiques ambitieux. Cela va dans le sens de notre compétitivité de sortir enfin de l’ombre de l’UE et de définir un objectif de réduction intérieur d’au moins 40% d’ici 2030. Pour Nick Beglinger, Président de swisscleantech, il est clair que «sur la question du climat, la Suisse doit faire preuve de leadership, toute autre attitude serait une occasion manquée et difficilement acceptable moralement».    

Liens importants:

Call for Action (vidéo), avec des déclarations de Paul Polman (CEO Unilever), Caio Koch-Weser (Vice Chairman Deutsche Bank Group), Matthias Bölke (CEO Schneider Electric Suisse), Simona Scarpaleggia (CEO Ikea Suisse) et Nick Beglinger (Président swisscleantech)

Report «Better Growth, better Climate», New Climate Economy (2014)

Vidéo Zurich-Event, swisscleantech in Cooperation with the New Climate Economy